Nous, Pasteurs spinozistes, en accord avec les Sages et en respect des Justes de notre foi, déclarons ce qui suit :
Nous reconnaissons la légitime ambition du peuple angevin à détenir les clefs de son avenir, et à chercher son chemin seul dans les méandres de l'Histoire ...
Nous reconnaissons au roy de France, Sa Majesté Lévan le Troisième, le droit inaliénable de protéger ses peuples des passions dévorantes de quelques-uns, et de maintenir la paix française sur son royaume ...
Nous concédons au peuple breton sa légitimité à aider ses voisins à chercher la lumière de la connaissance, et donc de la liberté, mais en aucun cas à les pousser vers les ténèbres de l'esclavage ...
En conséquence de quoi, nous, Grande Ecole de la Pensée Spinoziste, déclarons ce jour :
Que toute atteinte à la vie se doit d'être sanctionnée,
Que la liberté n'est qu'une illusion dont s'abreuvent les maîtres prêts à faire couler le sang de leurs esclaves,
Qu'une concession est signe de grandeur, et non de faiblesse,
Que la Noblesse ne se reconnaît pas dans le sang, mais dans les actes,
Que de naître dans le royaume de France n'est synonyme ni de ténèbres, ni de lumière : ce qui définit la grandeur d'un sujet, c'est sa capacité à influencer son suzerain par la raison, et non par la menace.
En d'autres termes,
Que tout agresseur d'une ou l'autre partie sera rejeté ad vitam eternam par la Grande Ecole de la Pensée Spinoziste,
Qu'une liste des agresseurs sera tenue, qui définira à l'avenir les relations de nos Sages, Pasteurs et Justes avec les individus dont les noms s'y trouveront,
Que personne n'est au dessus de la raison, quelque soit sa naissance, sa religion, ou son rang ...
Nous, Grande Ecole de la Pensée Spinoziste,
Le vingt-septième jour du deuxième mois de l'An de Grâce 1455.